Le Draenei était assis a proximité du feu, au sein de ses nouveaux compagnons. Il fixait depuis plusieurs minutes déjà un symbole de justice en métal, sur lequel les reflets de l'âtre dansaient harmonieusement. Son calme
contrastait un peu avec l'ambiance anime de la soirée.
Il revint a lui et respira profondément, et en voyant ses frères d'armes se chamaillaient ainsi autour d'une histoire de rhum, le fit sourire a pleine dents.
“Ah, cela faisait longtemps, tu étais perdu dans tes pensées?!” L'interrompit
Galadhae.
“Raconte nous de quoi il s'agissait en buvant avec nous, et si il s'agit de femme, n'omet aucun détail” Surenchérit t'il en riant...
“J'aimerais bien”, dit Myrak en souriant, je repensais a ma vie... Celle d'avant...
Je me souviens de cette fois, ou trop fougueux et plein d'ego, je me retrouvais avec des compagnons d'alors a préparer l'attaque d'une forteresse de gobelins. Il étaient guide par un mage qui avait renié l'alliance
et succombé aux tentations des sombres pouvoirs.
Mon groupe souhaitait s'attaquer a lui directement, de manière discrète en attendant la nuit tombée. Mais pour moi nul salut ne résidait dans ce qui me
semblait de la couardise, et les laissant a leur préparatif je me présentais a la porte même de la forteresse, et hurlait comme un possédé:
“Moi Myrak, Paladin ne rentre pas par des chemins de traverse, JE rentre par la grande porte, ouvrez donc si vous l'osez”
Un bruit de gonds et de poutres que l'on déplaçait se fit entendre et la porte s'ouvra lentement. Je ne bougeais ni cillais. Quand elle fut entièrement ouverte je pénétrais au sein même de l'enceinte, encerclé par des gobelins en armes. Je serrais alors ma masse fermement et leur fit la nique.
“Je n'ai pas toute la nuit!!!”
Ils se ruèrent alors sur moi et ma masse volait en cercle, brisant les os, fracassant les armures, et chaque coup que je prenais affectait autant mon
assaillant que moi... Bientôt je me retrouvais couvert d'ecchymose, de coupure, ma vision se troublait et ma prise se faisait moins forte, il m'était plus difficile de lever ma masse a chaque attaque. Des gobelins gisaient par dizaines, et d'autres ne cessait de venir...
Je ne sais pas ce qui se passa ensuite, mais a l'odeur de rance, au manque de lumière et a l'humidité qui régnait en ces lieux, je savais que j'étais dans
une geôle, et que la suite s'annonçait pour le moins difficile.
Je réfléchis a mes options et décidait de mon plan. Rapidement les gobelins me conduire a l'endroit ou je m'attendais. Les murs étaient couvert de suie et de sang séché. Des instruments plus vils les uns que les autres trainaient sur des établis et des tables.
Le sorcier ne fit pas immédiatement son entrée, il laissa d'abord ses disciples s'amuser avec moi... La souffrance fut longue, mais je me tenais a l'idée de ne pas leur donner la satisfaction de me faire craquer.
Quand enfin le sorcier arriva, je me gonflais d'orgueil et me préparait. On m'installa sur une sorte de table pose a la verticale, les mains retenus par de fines cordes qu'un blesse, affaiblit sans nourriture ne pourrait arracher. C'est une de leur méthode pour briser l'espoir et l'ego, pour vous montrer que nul n'est besoin de vous enchainer... Et ça marche...
“Je pourrais te dire Draenei, que je compte te garder en vie, et que j'ai besoin de toi pour retrouver ton groupe, car personne ne peut être assez stupide pour venir en ces lieux seuls... Mais a la vérité, je te préfère mort, et je vais juste m'arranger pour que ce soit le plus douloureux possible...
Dis moi, quel est ton nom, que je signale ta mort a l'alliance en renvoyant ta carcasse a tes frères!
“On me surnomme Anga, ou dans ta langue Le FER”
Le sorcier sortit un tison ardent du brasero.
“Tu vas en porter la marque en tout cas” Et il éclata de rire.
“Attends! J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle” Dis-je en souriant, mes dents recouvertes en partie par du sang. La pièce commença a s'emplir d'une lumière bleue, le symbole des Naaru brillait au dessus de moi et mes blessures disparaissaient a vue d'œil, le sorcier n'en revenait pas, et les gobelins hurlaient de terreur. Je brisais mes liens et attrapaient le tison.
“La bonne c'est que çà va être rapide, la mauvaise c'est que je vais te tuer”
Le sorcier tenta alors d'incanter mais je le frappais si fort sur la main avec le tison que j'entendis les os de cette dernière se briser, et le fer lui brula
les chairs. Les gobelins s'enfuirent et lui était avachit comme un vieillard sénile proche du feu, il pleurait et implorait...
“Pitié, de grâce paladin, honore ton ordre et soi miséricordieux
- Oh tu souhaites de la miséricorde maintenant, mais je ne suis pas un prêtre, je suis le bras séculier des Naaru. Je ne suis pas la pour t'absoudre mais pour purger le mal, et par ma main vengeresse tu vas disparaitre."
Myrak décolla ses yeux du feux et réalisa que les Zigs assemblée ce soir écoutaient son récit avec attention.
“euh... C'était il y'a longtemps, avant que le drame nous frappe Ostea et moi”
Une voix s'éleva alors de l'assemblée pour demander: " pourquoi le fer?"
“Mais pourquoi le fer?
“- On disait alors de moi : dur et froid... Dur et froid...”